Présentation de la commune

Temps anciens

Habité dès le néolithique, Conthey a livré des vestiges archéologiques - gaulois, romains ou burgondes - attestant un peuplement constant mais dispersé. Possession de l'Abbaye de Saint-Maurice (6e siècle), elle devient une châtellenie dépendant des Comtes de Savoie qui fortifient le Bourg (13e siècle). La proximité des possessions épiscopales rend la zone sensible et de nombreux conflits y éclatent : le Bourg est pillé à plusieurs reprises. Après la bataille de la Planta, en 1475, le château est pris puis incendié par les Patriotes haut-valaisans et l'évêque de Sion.

A la politique des "Grands" se sont ajoutées des querelles entre Contheysans et Savièsans au sujet des pâturages, entraînant provocations et vendettas sur plusieurs siècles.

Conthey, une fédération de villages

Conthey a été placé sous l'autorité du gouverneur de Saint-Maurice, représenté par un châtelain. Les charges et les bénéfices intéressant l'ensemble du territoire contheysan sont répartis, soit en fonction de quatre subdivisions géographiques et demie, appelées quarts (le Bourg, la Place et Plan-Conthey - Aven et Erde - Vétroz et Magnot - Daillon et Sensine - et le demi-quart de Premploz), soit par rapport au nombre de ménages.

Les villages sont organisés en communautés d'habitants relativement autonomes. Chacune règle sur son territoire les problèmes posés par l'entretien des chemins, l'approvisionnement en eau, le parcours du bétail, la lutte contre le feu ou la surveillance des récoltes, comme l'attestent les anciens statuts des Sociétés des Hommes.

Vers la commune actuelle

Au cours du 19e siècle, les dissensions internes s'aggravent, la cohésion de la fédération de villages se relâche et les citoyens de Vétroz et Magnot, après une longue procédure, forment une nouvelle commune en 1862.

La législation cantonale contribue à développer les institutions municipales et à centraliser le pouvoir de décision. Le canton s'ingère progressivement dans les affaires communales et, au 20e siècle, c'est le tour de la Confédération !

Aujourd'hui, l'autonomie des communes se voit aussi limitée par l'importance des charges financières. Pour mieux y faire face, Conthey développe d'étroites collaborations avec les communes voisines, celle de Vétroz notamment.

Conthey en chiffres

Jusqu'au 19e siècle, la population contheysanne croît faiblement, quand elle ne régresse pas comme entre 1349 et 1420 (grande peste) ou en 1802-1803 (variole). C'est à partir de là que l'accroissement de la population est devenu spectaculaire - elle a doublé au 19e siècle - surtout du fait de la baisse de la mortalité infantile.

De nos jours, Conthey est une des communes les plus peuplées de la rive droite du Rhône, avec une population de 8700 habitants, établis dans dix villages et quelques hameaux, ainsi que dans la zone des mayens.

Des siècles durant, la population a résidé majoritairement dans les Hauts de Conthey, source de nombreux conflits avec la population du Bas, se plaignant d'être plus qu'à son tour négligée, voire défavorisée. A partir des années 1960, la balance démographique entre le Haut et le Bas s'est inversée au profit du Bas. Les grands espaces libérés suite à l'endiguement du Rhône et aux améliorations foncières, ainsi que le développement économique de la plaine dans son ensemble en ont été des causes manifestes, A partir des années 1980, le phénomène s'est encore accentué avec la vocation résidentielle de la plaine contheysanne - villas à Plan-Conthey, immeubles à Châteauneuf - près de la moitié de la population contheysanne travaillant hors de la commune, surtout à Sion.

Jusqu'au 20e siècle, la population de Conthey était essentiellement composée… de Contheysans. Avec l'expansion démographique de la plaine, Conthey est devenu terre d'accueil, tant pour les ressortissants Suisses - Valaisans et Confédérés - qu'étrangers, la proportion de ces derniers restant inférieure à la moyenne cantonale, qui est légèrement supérieure à 18%.